Une alliance avec le RN de Laure Lavalette pour les élections municipales de 2026 à Toulon? "Jamais", répond le sénateur Michel Bonnus à la candidate

S. A. Publié le 08/07/2025 à 13:30, mis à jour le 08/07/2025 à 13:30
"Cette main tendue n’est pas un appel au dialogue, c’est une manœuvre électorale. Et elle mérite une réponse claire: non, je ne participerai pas à une alliance avec le Rassemblement national, jamais", affirme-t-il dans un communiqué.
Il en profite pour rappeler l’histoire récente de Toulon: "Je suis de ceux qui ont connu Toulon sous le Front national. Entre 1995 et 2001, notre ville a traversé des années sombres: ostracisée, montrée du doigt, abandonnée sur le plan économique, culturel, sportif, associatif. (...) Ce passé, les Toulonnais ne l’ont pas oublié. Ils ne l’oublieront jamais. Ils savent que le Front national peut changer de nom, d’image, puis revenir frapper à la porte de la mairie, mais que sa dangerosité demeure."
Michel Bonnus rejette également le sondage brandi par Laure Lavalette, selon lequel une majorité de sympathisants des Républicains à Toulon serait favorable à une alliance avec le RN: "Madame Lavalette, les sympathisants des Républicains ne souhaitent pas d’une alliance avec l’extrême droite, et certainement pas 54% de ceux qui vivent à Toulon. C’est faire preuve d’une profonde méconnaissance de notre ville que d’affirmer cela. Aux sondages s’opposent la mémoire des Toulonnais et l’actualité."
S’il refuse toute alliance avec le Rassemblement national, Michel Bonnus ne ferme pas la porte au dialogue avec d’autres acteurs: "Si je dois tendre la main, ce sera à celles et ceux avec qui j’ai partagé des années de travail - l’équipe municipale actuelle, issue de la droite et du centre-droit, avec qui j’ai mené de nombreux projets - mais également à toutes les personnes de bonne volonté, que leur sensibilité politique soit de droite ou de gauche, tant qu’elles partagent un socle commun de principes, d’exigence et de loyauté."
Un message sans ambiguïté.
Var-Matin